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Évaluation qualitative de l'exposition

Évaluation qualitative de l'exposition

L'évaluation qualitative de l'exposition débute par une collecte d'information sur le site, les activités, les tâches.  On doit rencontrer les travailleurs et leur poser des questions sur leurs activités, leurs symptômes, les produits qu'ils utilisent, les EPI qu'ils portent.  Toute autre information provenant du personnel médical et/ou de santé-sécurité de l'entreprise s'avère utile. 

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Évaluation qualitative de l'exposition

Autres sources d'informations pertinentes pour l'évaluation qualitative de l'exposition

La prochaine étape qui consiste en l'évaluation préliminaire de l'exposition, vise à établir un lien entre les expositions potentielles et les informations concernant le lieu de travail afin de tenter de déterminer la probabilité d'une exposition. Cette étape prend en compte les paramètres des processus ou les méthodes de travail qui peuvent entraîner l'émission de contaminants dans l'environnement du travailleur. Pour le processus, ces paramètres sont :

  • l'emplacement et les caractéristiques de chaque source ;

  • le nombre de sources d'émission ;

  • les taux d'émission pour chaque source ;

  • la dispersion du contaminant par les courants d'air ;

  • la nature et l'efficacité des mesures de contrôle (ventilation ou élimination à la source).

La plupart du temps, les paramètres à considérer lors de l'exécution des tâches sont :

  • la proximité du travailleur par rapport aux sources d'émission ;

  • le temps que le travailleur passe près des sources d'émission ;

  • les méthodes qui peuvent provoquer ou augmenter les émissions.

Les méthodes d'évaluation qualitative rapide peuvent détecter la présence ou l'absence d'un contaminant. Les tubes détecteurs, bien qu'ils ne soient pas très sélectifs ou précis, fournissent des informations intéressantes sur la présence et les concentrations relatives de plusieurs contaminants. Les instruments de lecture directe sont des outils très utiles à cette étape.

Nez de chat

La limite de détection olfactive

Bien que ce soit à prendre avec discernement, d'autant plus que celle-ci peut varier d'un individu à l'autre, la limite de détection olfactive peut dans certains cas être un indicateur relatif de la présence de contaminant.  Parfois, on souhaiterait avoir l'odorat d'un éléphant, 5000x plus puissant que celui des humains!

Par exemple, au Québec, la norme d'exposition moyenne pondérée au trichloroéthylène est de 10 ppm alors que la limite olfactive est de 82 ppm.  

Par ailleurs, il faut connaître le risque de certaines substances tel le sulfure d'hydrogène (H2S).  À faible concentration, le H2S a une odeur distinctive d’œufs pourris. L’odeur n’est pas un signal d’alarme fiable. En effet, les travailleurs peuvent sentir l’odeur du H2S, s’y habituer rapidement et ne plus la détecter puisque l’odorat devient rapidement engourdi. Ce phénomène, qu’on appelle la fatigue olfactive, survient entre 3 et 5 minutes à une teneur de 100 ppm.  Un détecteur de H2S s'impose et non le simple usage de l'odorat. 

Gros plan d'éléphant

Règle de 10

La « règle de 10 » applique des modèles de réduction des concentrations dans l'air associés à des niveaux spécifiques de contrôle technique. Il représente le niveau probable de réduction de la concentration atmosphérique d’un produit chimique par rapport à la concentration de vapeur saturée, compte tenu d’un type spécifique de ventilation.

Rapport de danger de vapeur (Vapor hazard ratio)

On peut réaliser une évaluation rapide du risque relié à l'exposition potentielle à une substance pure en calculant le Vapor Hazards Ratio (VHR). 

Le VHR se définit comm étant : 

VHR = VP (produit) / OEL (produit)

ou VP : vapor pressure (pression de vapeur du produit)

et OEL : occupational exposure limit (valeur limite d'exposition permise).

Le tableau ci-joint (anglais seulement) donne des recommendations de ventilation/mesures préventive selon le résultat du VHR. 

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Évaluation sans prise de mesure

Sous réserve.  Il faut avoir des bonnes bases en toxicologie, chimie et en sciences en général pour appliquer ces approches, avec discernement. Nous vous référons au chapitre 4 du document suivant : 

Health Care

Continuez vers le module suivant : 

L'ÉVALUATION QUANTITATIVE

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